dimanche 1 mars 2009
J'ai consacré l'essentiel de mon temps de recherche de ces dernières semaines à la rédaction d'un papier en collaboration avec deux autres chercheurs. Chacun des auteurs travaille dans une université différente et la collaboration c'est faite essentiellement à l'aide de deux outils : un gestionnaire de version et le courrier électronique.

Le gestionnaire de version héberge le document en cours de fabrication dans un dépôt accessible via Internet. Avant toute modification, un rédacteur met à jour sa copie locale du document à l'aide d'une commande update. Une fois la modification faite, il met à jour le dépôt à l'aide d'une commande commit. Si un conflit apparait du fait de deux interventions concomitantes, il est détecté et doit être résolu manuellement. Pour faciliter cette démarche, les parties modifiées par chaque rédacteurs sont clairement indiquées. C'est rudimentaire, et plutôt efficace pour le développement de logiciels, parce qu'il est rare que plusieurs programeurs travaillent simultanément sur un même fichier source. C'est moins adapté à la rédaction d'un document. Il existe des systèmes d'édition collaborative d'utilisation plus simple et plus efficaces, mais qui en revanche se prètent mal à l'édition scientifique.

Par ailleurs, l'utilisation du email comme canal de discussion n'est pas non plus optimale. Des centaines de messages s'entassent dans les boîtes aux lettres électroniques et il est difficile d'y retrouver les informations utiles. On pourrait gagner en rapidité et en confort avec des outils plus adaptés, mais on est déjà pas loin d'être aussi efficace en travaillant à distance que si tous les intervenants étaient dans la même pièce.

Imaginez des chercheurs travaillant chez eux, qui à la montagne, qui à la ferme, qui en bord de mer, partout dans le monde, animés par une même passion et s'acharnant ensemble à résoudre un problème ouvert, aux frontières de la connaissance. C'est maintenant dans le domaine du possible.

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