samedi 31 janvier 2009
Le rejet de l'article que j'avais soumis à publication il y a quelques mois n'est pas en soit une bonne nouvelle. Tout chercheur se doit de publier, cela fait partie de ses missions. Mais lorsqu'un article soumis n'est pas retenu, les critiques et les commentaires des relecteurs sont souvent très pertinents et donc très utiles.

J'ai voulu mettre trop de choses dans un seul article, une erreur de débutant :-). Par essence, l'objet de mon papier était la présentation d'une bibliothèque java qui rassemble et implante de nombreuses méthodes de traduction de contraintes (permettant de spécifier des problèmes à résoudre) sous la forme de formules de logique propositionnelle (permettant la résolution des problèmes à l'aide d'un solveur SAT). Il était donc indispensable, pour chacun des algorithmes mentionnés, de préciser s'il relevait d'une nouvelle contribution ou bien d'une technique déjà connue.

Cette exigence suppose une exploration bibliographique exhaustive... presque impossible à réaliser en pratique. Certes, beaucoup de publications sont accessibles via Internet, mais il est très difficile de trouver un papier introduisant une idée, un concept, sans savoir quel nom son auteur lui a donné. Le chercheur doit alors se livrer à un travail de fourmi sans être sûr de ne pas être passé à coté d'une information cruciale. De fait, il arrive qu'il soit beaucoup plus facile de ré-inventer quelque chose en partant de zéro que de rechercher si quelqu'un d'autre l'a déjà fait.

Le problème étant identifié, il reste à trouver des solutions. Il n'est guère raisonnable que des centaines de chercheurs d'un même domaine perdent une partie de leur temps à rechercher chacun de leur coté les mêmes informations. Avec l'explosion du nombre de publications scientifiques, il me parait nécessaire de créer des référenciels documentaires collaboratifs et structurés. L'enjeu n'est pas tant de rassembler l'information - il existe déjà des bases de données bibliographiques bien garnies - que de la rendre facile à trouver.

Il est peut être possible de s'inspirer du fonctionnement des organisations ayant pour vocation la recherche d'antériorité dans le domaine des brevets d'inventions. Je pense qu'il y a aussi un véritable potentiel, en matière de structuration et d'organisation des informations, du coté des techniques et des logiciels de mind mapping. Ces systèmes permettent de réaliser des cartes conceptuelles, c'est a dire des documents qui représentent visuellement des données complexes et offrent la possibilité de naviguer de manière intuitive à travers une structure arborescente dont certaines branches peuvent être développées en fonction des besoins ou centres d'intérêt de chaque utilisateur.

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